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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 11:59

                               MERVEILLE DE L’ART CON-TEMPORAIN

 

 

   Un homme habillé avec beaucoup de soin entre dans une galerie d’art contemporaine, regarde chaque tableau avec attention et finit par s’arrêter devant une grande toile toute blanche avec une petite trace qui semble noire. La peinture n’est pas fixée au mur, mais  posée au sol…Il se prend le menton et prenant à témoin un autre admirateur,  se lance dans une longue diarrhée verbale !

 

-  Mon Dieu, quelle merveille ! N’est-ce pas ? dit-il en se tournant vers l’homme près de lui… Comme il est difficile d’exprimer ce que je peux ressentir devant une telle expression de la beauté, cet algorithme dans l’art génératif ne semble que l’expression d’une réalité intra-visuelle qui exclut toutes personnes atteintes de pantaphobie. Voyez-vous, la touche d’empâtement d’une telle méta-précision nous entraîne ipso facto vers une perspective linéaire de l’art génératif et un sentiment d’ubiquité inter dimensionnelle. Quel prodigieux sentiment de l’incroyable fragilité de l’être est donné par ce « matte painting » pseudo classique qui surfe sur un paradoxal vent de modernisme et de réalité visuelle extratemporelle. Quel fabuleux coup de pinceau, du pur génie que d’éliminer toutes couleurs et formes dans un dripping proche du fauvisme et qui dans l’absolue présence du moment, nous ramène vers un retour improbable dans l’enfer du chemin excentré. Cette touche sombre, mais si claire dans une totale noirceur de l’être permet de faire ressentir l’infinie et incroyable fragilité de la vie mais aussi la toute puissance de la pensée extravertie émosensorielle. Nul besoin d’être éveillé pour ne pas y voir le paraceltisme et l’homoverbalisation de l’alpha et l’oméga, du béta et  du psi ainsi que du gamma vers l’epsilon. Pur sentiment de sérénité intérieure lorsque par ce blanc immaculé mais que l’on sent fragile dans sa symbolique virginité, l’âme active l’absolue tentation de l’alliance du haut et du bas, cette ascension horizontale qui pérennise l’ordre et le désordre. Je finirai, au risque de paraître pédant, mais dans une pensée symbiotique et multilinéaire, par manifester cette improbable sensation de plénitude devant l’expression clairement affichée à travers cette toile d’une volonté de réhabiliter l’interface agnostique de la pensée universalo-comtemporaine. Ce peintre ( l’homme se penche en avant dans l’espoir de trouver le nom du peintre, en vain ! ) qui pourrait être qualifié de génie, voir de divin, dans son immense grandeur, à même eut l’humilité de ne pas signer son œuvre…

  A ce moment, un homme que l’on ne voit pas, interpelle un autre.

- Marcel, va chercher la toile qui traîne par terre, faut la ranger.

  Entre alors Marcel, casquette sur la tête, mégot éteint au coin des lèvres, il vient prendre la toile et s’arrête devant elle et appelle son collègue.

- Oh, Bébère, y a un oiseau qu’à chier d’ssus, va être furieux l’patron.              

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